Nos cheveux et l’amour des plantes
L’humanité fait usage de la teinture depuis la nuit
des temps. Dans l’ancienne Égypte, les hommes teignaient des peaux, du cuir,
des murs, des textiles et les cheveux. Le
grand Pharaon faisait usage de la coloration pour cacher ses cheveux blancs. Il
va sans dire que les substances utilisées étaient naturelles, à base de
plantes.
Les feuilles, les fleurs,
le bois, les racines et l’écorce sont utilisés en teinture végétale. Pour
obtenir de la couleur, on mélange différentes plantes comme le curcuma, tulsi,
amla, henné, kapoor kachni, aloe vera, bois de campêche, gingembre, brou de
noix, silice de bambou, brahmi, indigotier garance et le sidr. Ces plantes originent
de l’Inde du Sud, du Yémen. Certaines sont cultivées sur d’anciens territoires
aztèques.
Une fois récoltées,
les plantes tinctoriales sont réduites en une fine poudre lors d’un procédé
très doux : la micronisation. L’opération les transforme
en particules de 80 à 100 microns. Grâce à ce procédé, nous avons besoin
d’une moindre grande quantité de plantes lors de l’application. Les colorations
végétales sont protégées dans des fûts d’herboristes à
l’abri de la lumière et de l’humidité. Les plantes procurent 17 nuances
différentes.
Des couleurs vibrantes
de noir à brun, ou encore de marron, en passant par le cuivre ou en optant pour
le blond. La couleur choisie pour votre chevelure dépendra de votre hauteur de
ton, de votre pourcentage de cheveux blancs et du reflet désiré. On parle de
résultats ton sur ton ou de plus foncé. Il est impossible de pâlir les cheveux
avec la coloration végétale. Par contre des nuances chaudes et le reflet de la
lumière peuvent donner une impression de cheveu plus pâle. On parle alors de
couleur translucide ou de couleur opaque. Les personnes avec un grand pourcentage
de cheveux blancs pourront opter le blond.
En
coloration végétale tout est mesuré, pesé et minuté précisément. Il ne s’agit
pas seulement de bien doser la formule, de prononcer le bon diagnostic ou de
bien évaluer le temps de pose. Il est impossible de prévoir avec exactitude la
réaction d’une coloration puis de dresser des généralités. Un cheveu blanc peut
donner des résultats différents d’une personne à l’autre. L’état émotionnel et
physique du moment, le PH, les problématiques hormonales et bien d’autres
facteurs influent aussi sur le résultat final.
Rappelons-nous que la coloration ne pénètre pas dans le
cheveu. Elle entoure la fibre capillaire. Ce qui lui confère de la brillance,
du volume et de la santé. Il est donc important d’utiliser des produits
d’entretien de qualité, 100 % naturels, sans silicone. Le silicone empêche
la couleur de bien tenir sur les cheveux. Ainsi, avant les premières
colorations, nous devons dépolluer les cheveux et le cuir chevelu avec des
argiles.
Pourquoi l’argile ? Parce
qu’elle élimine les filmogènes et les silicones, elle absorbe les toxines, elle
assainit le cuir chevelu, elle rétablit le PH et elle reminéralise le cheveu.
Ces soins nécessitent un protocole très précis. Pas besoin d’opter pour la coloration
végétale pour bénéficier des bienfaits des soins d’argiles. On la prescrit
aussi après une coloration chimique.
Les photographies qui accompagnent cet article illustrent quelques résultats obtenus en matière de coloration végétale.
Par Marie-Eve Giroux
article paru dans le p'tit journal de Woburn, novembre et décembre 2021
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